Une épine dans le pied, suite

Déc 23, 2008

Une réaction à l'article de Bernard BURTSCHY:

"Ca ne va qu'attiser les rancoeurs, les jalousies et ça ne va très certainement pas aller dans le sens de plus de bio que la plupart des observateurs éclairés appellent de leurs voeux.

Le combat bio contre antibio est d'arrière-gare.

Mettre en avant certaines techniques contre d'autres ne va pas non plus permettre à toute la viticulture de progresser. On ne progresse pas en suscitant des rancoeurs.

Surtout, surtout que je crois bien savoir que les grands propriétaires terriens Moet, L Perrier, etc, adoptent des techniques novatrices (Avidor, ecobulle) qui place dans l'échelle environnementale la moyenne champagne, je pense , au dessus de tous les vignobles. 

Alors bien sûr, il y a moins de bio en champagne qu'ailleurs, mais la strate environnementaliste intermédiaire fait mieux qu'ailleurs.

C'est un avis cher Frank. Tu sais que je te défends. Pareil pour Francis. Je sais qu'il est en pointe sur le sujet."

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Mon commentaire (précisons avant que les marques citées ci-dessus possèdent moins de 10% de l'ensemble du vignoble champenois):

"Bonjour David,

Le simple fait d'être en bio suscite des rancoeurs et des jalousies.
Je ne combat pas les anti-bio, ils s'auto-détruisent. C'est leur choix.

Alors, je sais, les victimes minoritaires sont toujours accusées d'être les bourreaux…
Ce sont les bio qu'on accuse aujourd'hui de semer le désordre car ils constatent ouvertement le malaise et ne voient rien venir pour inverser la tendance.
Quelqu'un s'est-il poser la question de savoir si c'est la faute des bios si les pollutions environnementales atteignent de tels paroxismes aujourd'hui ? Tels, qu'il n'est plus possible de les cacher par un marketting poussé ???

Je ne crois pas. Les personnes qui continuent dans l'impasse de la chimie sont eux seuls responsables de la situation… les bios l'avaient compris bien avant et avaient changé leurs pratiques. Ces personnes qui accusent les bios d'être responsables de leurs problèmes d'image se trompent de responsable. Il leur faut un miroir pour regarder dans les yeux le vrai responsable. Si leur image leur déplaît, c'est à eux seuls qu'il appartient de la changer. Ils sont majeurs, personne ne les oblige à continuer à se faire le mal qu'ils se font. Ils ont le droit de changer, d'évoluer, de redorer leur blason, avant qu'il ne soit trop tard…

Je conçois qu'il leur est plus facile de jeter la pierre ou de faire porter leur faute à quelqu'un d'autre;
mais en faisant cela, ils n'avancent pas. Quand ils auront pris conscience de cela, ils auront fait un grand pas: celui de pouvoir se remettre en question… Je ne suis responsable en rien de la catastrophe écologique que traverse notre région. Si des personnes sont dérangées par le fait que ça se voit tant, il leur suffit de changer, de réparer la nature et il n'y paraîtra plus. C'est le seul moyen, car on ne peut plus cacher une forêt derrière un arbre. C'est allé trop loin ! Sincèrement, je n'y suis pour rien s'ils se sont mis dans une telle situation et qu'il veulent y rester. Ce n'est vraiment pas ma faute !

Pour l'instant, ces critiques sur notre région restent cantonnées en Europe (Suisse, France, Grande-Bretagne, Italie).
Si la champagne ne prend pas rapidement des engagements clairs et ambitieux, il se pourrait que son image se ternisse en tout point sur Terre. Cette échéance est pour demain. Demain, c'est le jour d'après…

"Je rêve qu'il n'est pas trop tard
J'espére encore pouvoir tout changer,
Je rêve d'être encore avant le jour d'après.
Il est temps,
Nous sommes encore hier.
Juste l'instant d'avant,
on peut encore tout faire.
Désarmer cet absurde ballet
et que ne vienne jamais
le jour d'après"

(Chimène Badi)

Ca marche pour beaucoup d'absurdités de ce monde !
Bien à toi,
Franck"

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