500, 500P ou Maria Thun ? Journée biodynamie.

Juin 26, 2008

Voilà des sujets de débats qui font rage  dans le petit monde de la biodynamie.

Nous avons commencé la biodynamie en s’appuyant sur les conseils de François BOUCHET car nous n’y connaissions rien et avions besoin d’un guide. En fait, nous n’y connaissons toujours pas grand choses tant la biodynamie fait appel à des phénomènes particuliers… et c’est bien l’abscence de recherches fondamentales et d’essais qui bloquent la compréhension de ces phénomènes… ça va venir.

Alors, que sont 500, 500P et Maria Thun ? Je vais vous épargner les détails techniques qui tiennent compte des plantes et de leurs relations aux cycles de la Nature. Sachez simplement que ce sont des préparations destinées à guider le fonctionnement du sol.

En simplifiant, on pourrait dire d’une manière générale que ces préparations suppriment les blocages des sols (et pas seulement); et plus particulièrement :

– La Maria Thun est une préparation de compost à appliquer à l’automne pour (entre autres) la mise en réserve des ressources du sol sous forme humique. Elle agit à la surface du sol.

– La 500 est destinée à la reprise de l’activité des sol et à la minéralisation pour accompagner la croissance des plantes. Elle agit en profondeur.

– La 500P est un mix des deux utilisable à l’automne et au printemps.

Les deux premières sont des “inventions” de R. STEINER; la dernière est plus récente et je pense que c’est en partie là que le problème se crèè.

Concrètement, on trouve d’un côté des adeptes de la biodynamie avec Maria Thun (MT) + 500 et d’autres avec 500P seule.
La lutte est farouche entre les puristes de chaque méthode. Les explications de chacun pourraient paraître ésotériques pour une personne lambda et difficilement démontrables. Alors, lorsqu’on travaille en biodynamie, quelle voie suivre ?
L’une, l’autre, ou les deux selon les cas ?

C’est ce que j’ai essayé de comprendre en appliquant l’une et l’autre des préparations dans une vigne qui semblait bloquée. D’un côté, j’ai utilisé de la MT à l’automne et 500 au printemps; de l’autre 500P à l’automne et au printemps.
Premier constat: nous avons palissé la partie avec 500P avec 10 jours d’avance sur la partie sans 500P.
Deuxième constat: un sentiment de solidité dans la partie avec 500P qui demande le soutient d’une 501 pour accompagner la maturation. Du côté MT+500, la vigne semble toujours faible et fragile. J’ai accentué les 500 pour apporter une vigueur en vain… il faut que je continue l’application de 500 (avec ou sans ortie).

Tout porterait à croire que la 500P est une voie à suivre. Certes, mais l’année n’est pas terminée… les vendanges nous apporteront d’autres enseignements.

Le 1er Juillet, nous allons accueillir un groupe de vignerons et de chefs de vignobles des maisons de champagne pour visiter ces essais. Pierre MASSON sera là pour cette journée de formation à la biodynamie. Avec son oeil avisé, nous irons prélever des échantillons de sol afin de comparer les évolutions de chaque partie.

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