2007, que du bon!

Oct 21, 2007

Ca y est, on peut ranger les sécateurs !

2007 nous aura donné du fil à retordre avec une météo difficile de Mai jusqu’à la mi-Août. La pression mildiou a été particulièrement forte. Fort heureusement, l’état sanitaire des raisins s’est bien maintenu jusqu’aux vendanges. Les raisins pressurés étaient magnifiques. On s’en sort bien, sur le fil du rasoir…

Les rendements sont satisfaisants, même si le potentiel en début de saison était supérieur à ce qui a été récolté, et que le rendement obtenu est inférieur aux autres années. La floraison, en raison du froid, s’est étalée. Il a fallu insister sur la silice de corne afin de resserrer les écarts entre les raisins les moins mûrs et les raisins les plus murs.

Au pressoir, les raisins étaient beaux, propres et sains. La maturité des peaux et des chaires étaient au rendez-vous. Elle était parfois limite pour les pépins: ils commençaient tout juste à chamoiser, leur cycle n’était pas totalement terminé. Nous avons donc retardé les vendanges dans les vieilles vignes destinées à la production du vin rouge maison. En effet, ici, les tanins oenologiques sont proscrits, même (ou surtout) en rouge.
 
Une semaine avant vendanges, nous sommes allés dans les vignes avec un caviste Angevin. On a pu le rassurer sur deux points qui le désolaient depuis le début de son périple en Champagne:
– oui, il y a des vignes où la diversité biologique est préférée au désherbage chimique intégral
– oui, les rendements peuvent être contenus, les raisins peuvent avoir beaucoup de goût et les peaux montrer leur maturité phénolique par la présence de jolis tanins
Après 4 jours passés à silloner le vignoble, il était grand temps qu’il prenne conscience que nous sommes de plus en plus nombreux à bichonner nos vignes et à travailler dans le sens de la Nature…

Nous avons terminé nos vendanges il y a peu car nous voulions profiter de l’occasion qui nous était donner de récolter les fruits de notre travail… C’est bien connu, les vendangeurs oublient toujours des raisins. Parallèlement, les grapillons ont profité de l’été indien pour murir. Le degré moyen de ces raisins est de 10°9. La chaptalisation n’est donc pas nécessaire. Comme leurs prédécesseurs, les jus n’ont ni été décolorés, ni enzymés, ni bentonités, ni caséinés, ni quoique ce soit d’autre. Seul le soufre fût utilisé.

Faute de chaleur, les raisins récoltés plus tôt donnent des vins avec une acidité bien présente. Comme en 96, les pH (inférieurs à 3,00) intensifient la sensation de trame acide et de structure en bouche. Les vins sont précis, fruités, aériens et nets. C’est une année appropriée à la vinification en barriques. 

Afin de favoriser la fermentation malolactique, nous commençons à chauffer le chai. Certes, ce n’est pas très écologique, mais on ne peut mieux faire pour l’instant… à suivre!

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