L’azote

Mai 9, 2012

L’azote est un moteur de la croissance des plantes.

C’est un élément difficile à maitriser.

Je dirais même que selon son origine, on ne peut pas le maitriser.

 

L’apport d’azote sous la forme NPK peut représenter un risque car l’absorbtion certaines formes azotées par les plantes est directement liée au taux d’azote dans le sol et au taux d’humidité des sols. En effet, plus le sol est humide, plus les éléments se solubilise. La vigne fonctionnant par osmose, la composition de la sève est liée à ce que contient le sol.

 

C’est très important car l’azote solubilisé par temps froid et pluvieux sera absorbé par la vigne.

Or, à ce moment précis, la vigne ne croit pas, faute de chaleur et de lumière.

C’est là que les problèmes arrivent !

 

L’azote que la vigne a accumulé dans ses tissus sans pouvoir l’utiliser va servir à d’autres.

C’est le cas notamment des cryptogammes… mildiou et oidium en sont friands.

Ils aiment avoir de l’azote à disposition pour proliférer.

 

Une vigne nourrie avec la mauvaise forme d’azote est sensible au mildiou, oïdium et botrytis.

 

La difficulté est de trouver la bonne forme d’azote à utiliser.

Personnellement, je me suis orienté vers le compost biodynamique riche en protéines végétales.

C’est l’activité biologique des sols qui va libérer progressivement l’azote des protéines. Dans la plante, il servira à la création des hormones de croisssance de la vigne. Toute fois, la vigne a surtout besoin d’éléments de croissance lorsqu’il faut beau, chaud et qu’il y a de l’eau disponible dans le sol. L’activité biologique des sols augmente aussi lorsqu’il fait beau, chaud et qu’il y a de l’humidité dans le sol. Ce compost devrait pouvoir contenter la vigne.

Lorsque le temps deviendra froid et pluvieux, l’activité biologique du sol va ralentir et éviter que la vigne sature ses tissus avec de l’azote.

 

A mon sens, l’emploi de ce compost biodynamique est tout indiqué pour aider nos vignes à s’adapter aux aléas climatiques.

Etant toujours à la recherche d’un moyen de ne pas utiliser de cuivre et de soufre pour la protection de mes vignes, je mets en place des pratiques qui me rapprochet de cet idéal.

 

*****************

(parenthèse:

Le climat est-il responsable de l’expression des maladies ?)

*****************

 

Je reviens à l’azote et au cas particulier de nos sols calcaires.

Dans les sols calcaires, la matière organique est bloquée par les excès de calcaire.

La transformation du compost par la vie biologique des sols peut être totallement bloquée.
Au printemps, les micro-organismes  ont besoin d’azote pour s’attaquer à ce type de compost bloqué par le pont calcique.

 

Cette année, j’ai choisi d’épandre un compost du commerce qui contient de l’azote.

Je pourrais aussi faire un compost mur (sans azote disponible) à épandre à l’automne et un compost jeune (qui a encore de l’azote disponible) au printemps. Je n’ai pas encore essayé.

 

J’envisage plutôt d’investir dans un semoir pour semer des légumineuses en inter-rang.

Les légumineuses captent l’azote de l’air. En les fauchant, en les broyant ou en les rolofacant, elle restituront l’azote accumulé naturellement. Cet apport d’azote naturel, produit sur place devrait permettre de couvrir les besoins en azote pour un bon démarrage de la dégration du compost.

Comme rien n’est parfait, ce broyage interviendrait au débourrement de la vigne… là où elle est sensible aux gelées… 

Ce broyage, ou la présence d’un engrais vert non broyé, augmente le taux d’humidité de l’air dans la parcelle.

Ceci pourrait favoriser le gel des bourgeons de vigne… à suivre !

Articles Similaires