Compte-rendu de la dégustation rémoise

Déc 20, 2009

Par une soirée où il fallait braver les conditions météos,
j’ai réussi à me rendre jusqu’à la Cave des Sacres.
C’est une cave qui sélectionne uniquement des champagnes et des vins rouges de champagne.
Inutilie de chercher un vin de Bourgogne ou de Bordeaux dans cette cave dédiée aux meilleures bulles de la région.

J’ai pu rencontrer des amateurs de champagne pointus et curieux à la fois.
Parfois, l’amateur de champagnes est blazé, avec le sentiment d’avoir déjà fait le tour de la question.
Pas grand chose de nouveau; et pourtant, dans cette cave, le père et le fils travaillent régulièrement à la sélection de nouveaux joyaux qui étonneront les plus grands amateurs.

Chance pour moi, ce fut leur première rencontre avec un vigneron qui travaille de manière naturelle, d’un bout à l’autre de la chaîne; c’est à dire depuis les fournisseurs jusqu’à la sortie du chai, en passant par la conduite de la vigne, et les vinifications.

Ce fut une découverte pour eux de constater que le Pinot Meunier, même très mûr dans la vallée de la Marne peut donner des vins frais, équilibrés, élégants et rafinés sans dosage, avec de la matière et de la puissance…. une révélation pour ces amateurs de champagne blanc de blanc.

Même le 2003, élaboré en symbiose avec la nature, est plein de vitalité, garde corps et richesse, toujours bien structuré, avec une fraicheur naturelle bien affirmée, tendu et montrant une longueur, de la persistance arômatique et de la précision, sans amertume.
“Ce sont des champagnes qui ne ressemblent à rien d’autre de ce que nous avons pu déguster jusqu’à maintenant.
C’est très bon. Est-ce la magie de la biodynamie ou le savoir-faire du vigneron ?”

Ces petites phrases, même anodines pour ceux qui les prononcent me font le plus grand bien.
C’est le fruit d’un travail long et éreintant, pour aller au bout de cette “nouvelle approche” de la viticulture et des vinifications.
Le chemin est encore long, mais les mutations entreprises au vignoble depuis 12 ans seulement font déjà la différence.

Je transmettrai les appréciations à mes vignes; car ce sont elles qui font le plus dur travail.
Je ne fais que leur permettre de faire ce travail… et c’est déjà bien, car le vin se fait en premier lieu dans la vigne.

C’est bientôt Noël, et j’ai eu mon cadeau en avance…
Merci à tous,
Franck

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