Un peu trop dur avec la science ?

Sep 16, 2008

Dans mon article sur la journée biodynamie, j’ai pu sembler très dur vis à vis d’une frange de la population des scientifiques. Sachez que je n’ai rien contre la science. Elle est fondamentale et je suis bien content de pouvoir me servir de plusieurs de ses conclusions pour pouvoir conduire à bien mes vignes et mes vins.

Simplement, je m’insurge contre une partie des soit-disants agronômes qui discréditent tout ce qu’ils ne connaissent pas ou tout ce ce qu’ils sont incapables d’expliquer… ça me déçoit. Si on avait attendu que tous les mortels de la planète comprennent pourquoi et comment un courant électrique se forme, on n’aurait attendu longtemps avant d’en utiliser les possibilités.

C’est exactement pareil avec la biodynamie, et dans d’autres domaines avec l’homéopathie, la médecine chinoise, le magnétisme, le bio-magnétisme, le désancrage énergétique, la 4D, l’accupuncture et j’en passe. Aucun médecin n’est en mesue d’expliquer ou de prouver comment cela agit… mais pourtant, dans bien des cas, ça fonctionne pas mal…

Malheureusement, presque toutes les alternatives à la saco-sainte chimie sont discréditées, réfutées, sans même faire l’objet d’études sérieuses ou de tests préalables. Tout le monde refuse d’admettre que de petites quantités de substances peuvent avoir un effet sur le métabolisme d’une plante ou d’un homme. C’est souvent le jugement qu’on entend de la bouche de ces personnes à la tête bien pleine. Le qualificatif récurrent est charlatant…

Pire, on entend des phrases du type:
“Les LMR ne sont pas là pour garantir la sécurité du consommateur, mais pour garantir la qualité de la production”
Pour ceux qui ne savent pas, les LMR sont les “Limites Maximales de Résidus (sous entendu, résidus de substances chimiques employées pour traiter les cultures).
Pour lire cette phrase d’une personne chargée de l’homologation des produits phyto, c’est ici !
Paragraphe intitulé “Pour ceux qui veulent essayer de comprendre ce que sont les LMR” 

Ce qui me surprend avec ces personnes qui décident de tout ce qu’on peut ingérer, c’est qu’ils testent des substances pour déterminer les seuils acceptables; puis les doses homologuées sont généralement  calculées pour qu’on se trouve 100 fois en dessous d’un seuil en deça duquel des effets graves sur la santé on été prouvés.
Cela semble sécurisant et il se permettent d’extrapoler en disant que si on est 100 fois en deça du seuil de dangerosité, ça ne peut pas être dangereux sur le long terme… C’est une pure allégation. Ils se permettent de tirer des conclusions sans faire de test et obtenir un résutat irréfutable.

Le motif invoqué pour ne pas réaliser ces tests sur le lont terme: “Trop cher!”.
Alors, on préfère ne pas dépenser suffisamment d’argent, jouer à la roulette russe avec la santé du consommateur et tenir un discours rassurant (sans aucune preuve) et en prenant soin de bien habiller ce discours pour le rendre crédible… comment ne pas être révolté par cette attitude ???

Ensuite, lorsqu’on pose les questions qui dérrangent, on nous regarde de haut, on nous méprise et nous fait croire qu’on est trop ignard pour avoir un raisonnement qui tient debout. Souvent, le manque de diplôme dans la discipline incirminée est le motif suffisant selon eux. C’est ce qu’il fallait qu’ils démontrent pour se sentir supérieur à nous et donc protégé :-))

Si je témoigne sur mon blog qu’avec quelques dizaines de grammes de préparation biodynamique par ha, on change un sol en profondeur, on change une vigne, on change la composition du raisin, on structure un vin, c’est bien pour témoigner que quelquechose de palpable se produit en appliquant ces préparations.
Les scientifiques ou chercheurs, incapables d’expliquer les résultats, préfèrent fuire les questions plutot que dire: “on ne sait pas”… Car pour un scientifique qui a une grande opinion de lui-même, se voir dire “je ne sais pas” après 5, 7 ou 10 ans d’études post-bac, serait inacceptable! Que de temps perdu à essayer de tout savoir pour se rendre compte au final qu’il ne sait pas grand chose ? Quelle blessure dans son égo !!!

Résultat, même au plus haut des échelons de la recherche Française, demander des fonds pour une étude sérieuse sur les alternatives à la chimie ou aux OGM est malvenu… combien de chercheurs aimeraient mener ces recherches de fond alors qu’ils n’osent pas en formuler la demande de peur d’avoir des mauvais points notés dans leur dossier…

J’en reviens aux résidus de pesticides dans l’alimentation.
On sait que des doses infimes de substances ont un effet sur l’organisme, seul le temps permet de s’en rendre compte… le cas extrême est celui de l’homéopathie où un effet se produit dans le corps sans que la substance active soit détectable. Effet mémoire, effet vibratoire ou autre, là n’est pas la question car personne n’est en mesure de démontrer pourquoi et comment cela agit…
L’important est d’en tirer la conclusion suivante: toute substance, même à l’état de trace peut avoir un effet sur l’organisme. Je pense qu’une grande partie de la communauté scientifique en est consciente.

Dans ces conditions, je me demande si le vrai motif pour faire des essais de faibles doses de pesticides sur la santé est bien celui du financement.

Pour en revenir aux vignes, les maladies que l’on combat sont-elles une fatalité ?
Je crois que non. C’est ce que j’avais effleuré dans ma réponse à Cultiland dans mon post “Un ignoble vigneron”.
Il y a quelques jours, mes propos ont été commentés par un enseignant de l’Université Louis Pasteur de Strabourg à la retraite depuis 2 ans. Je suis content de constater qu’une personne aussi avertie que M. Pierre BENVENISTE approuve mes arguments… alors vous voyez, on ne peut mettre tout le milieu scientifique dans le même pannier.
Je souhaitais aujourd’hui apporter cette précision car on pourrait croire que je fais l’amalgamme entre les vrais scientifiques et ceux qui font des extrapolations plus que douteuses pour se donner bonne conscience…

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